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La Providence existe-t-elle ?

  • Photo du rédacteur: Jérôme Lecoq
    Jérôme Lecoq
  • 15 avr.
  • 2 min de lecture


Existerait-il une force au-dessus de nous et qui nous voudrait du bien ? La Providence est-elle l'autre nom de la chance ? La Providence nous touche-t-elle tous ou bien certains d'entre nous sont-ils privilégiés ? Peut-on forcer notre chance, influer sur notre destin ?

Pourquoi certaines choses semblent-elles nous arriver au bon moment ? Le fait qu'un problème se dénoue dépend-il de notre seule volonté ou bien y a-t-il une main invisible qui fait bien les choses et redresse les injustices ? Faut-il s'en remettre à la providence ou ignorer toute forme de hasard ? Le hasard fait-il bien les choses ?


J'aurais tendance à dire que oui. Plus précisément, la décision volontaire de nous en remettre à la bonté du hasard, comme par exemple en tirant aux dés une décision et en s'y soumettant sans hésiter une seconde, nous met dans un état d'esprit d'engagement et d'ouverture à la fois qui nous laisse disponible pour mieux saisir les opportunités que la vie propose nécessairement, aussi difficile puisse-t-elle nous paraitre par ailleurs. Nous voyons, nous envisageons alors des choses que nous n'aurions pas vues si nous avions décidé de nous en remettre à un prétendu "choix rationnel". Il n'y a pas plus de choix rationnel que de possibilités de dévier de sa chute pour une pierre qui tombe, pour paraphraser Spinoza.


Nous rationalisons nos choix a posteriori, ce qui nous conduit d'ailleurs à voir nos erreurs et à changer d'avis, mais le choix lui-même relève d'un mouvement intuitif, non conscient. Peut-être est-ce finalement notre corps qui décide à notre place et qu'il est plus sage que notre entendement, comme nous l’assène Nietzsche à coups de marteau ?

Quoiqu'il en soit, s'en remettre à la Providence ou aux forces invisibles du hasard est une expérience à tenter car elle nous libère du poids des raisons ou des arguments qui perdent de leur force persuasive à mesure que nous entrons dans la situation. Telle raison de décider nous apparait soudainement bien faible quand nous sommes dans la situation et nous commençons déjà à revoir nos hypothèses. Ce faisant nous nous distrayons de la situation et en perdons son épaisseur, sa richesse : nous n'entendons pas les voix qui nous susurrent "laisse toi guider et regarde par ici si tu peux y trouver de la joie".

En conclusion je dirais que "ce n’est pas parce que le hasard est bon que nous nous y soumettons, c’est parce que nous nous y soumettons qu’il est bon."

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