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Pourquoi aimons-nous dire non ?

  • Photo du rédacteur: Jérôme Lecoq
    Jérôme Lecoq
  • 15 avr.
  • 2 min de lecture




Dire "non" est une forme d'affirmation de soi comme nous l'enseignent les enfants vers l’Age de 2 ans qui disent non systématiquement à tout ce que leur proposent leurs parents. Dire « non » c'est s'opposer, résister et par conséquent exister puisque en existant nous disons « non » aux forces de la passivité et de la mort. Dire « non » c'est affirmer la puissance de notre propre autonomie, c'est avoir sa propre idée, sa propre volonté, c'est résister à ce qu'autrui ou la société voudrait faire de nous.

 

Le « oui », le "je suis d'accord" est au contraire une forme d’acceptation voire de soumission, qu'elle soit légitime ou pas, joyeuse ou malheureuse. On peut se soumettre, à la vérité, au bon sens, à la volonté de quelqu'un (par peur, par amour, par admiration), à ses penchants, ses émotions, ses addictions. Le "non" prend en général la peine de s'expliquer, de se justifier et par conséquent s’accompagne d’une réflexion (sauf pour ceux pour qui c’est un mode d’exister) quand le « oui » peut se faire en silence, dans la non-action (qui ne dit mot consent), la passivité.

Dans le "non" le Sujet autonome se distingue du monde en lui résistant, il se distingue de lui-même en n'étant pas d'accord avec lui. Penser c'est souvent penser contre soi-même, c'est se dire non, refuser la facilité des habitudes auxquelles nous consentons, le confort de l'accord avec soi-même et du fait d'être "collé à soi", comme lorsque nous sommes sincères. Celui qui est sincère se dit un « oui » entier et irréfléchi, il est plein de lui-même, il est de mauvaise foi si l'on en croit Sartre. L'être authentique dit non tant qu'il n'a pas entamé sa réflexion. Alors il pourra dire oui...ou non.

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